À partir du 12 août prochain, nous retrouverons l’équipe de France de Roller Course à Chengdu en Chine pour les Jeux Mondiaux. Ils prendront la suite de l’équipe de France de Roller Hockey qui ont déjà commencé leur tournoi.

À quelques jours du début des compétitions, Marine Lefeuvre nous parle de sa préparation et de comment elle aborde cet événement qui n’a lieu que tous les 4 ans.

Marine, tu vas bientôt t’envoler pour la Chine pour participer aux World Games, un rendez-vous qui n’a lieu que tous les 4 ans. Comment se passe ta préparation ? Et dans quel état d’esprit abordes-tu cette grande échéance ?

Effectivement, le départ approche puisque demain nous prenons l’avion pour s’envoler vers Chengdu avec le collectif, je suis ravie de pouvoir représenter une nouvelle fois mon pays. Ma préparation, s’est beaucoup mieux passée que la dernière fois lors des Jeux Mondiaux en 2022, j’ai pu faire une base solide d’entraînements et avoir une dernière semaine de préparation idéale puisque nous étions en stage Équipe de France, avoir un groupe avant de partir, c’est vraiment agréable. Je pars l’esprit léger, je pense qu’une fois arrivée sur les lieux la pression va certainement arrivée, mais j’ai fait tout ce qu’il fallait pour arriver avec une bonne condition, je ne veux pas avoir de regret après mes courses sur mon travail fait en amont.

Tu es la championne du monde en titre sur la course à élimination. Est-ce que ce statut change quelque chose dans ta préparation ou dans la façon dont tu abordes la compétition ?

Ce statut de championne du monde n’a pas changé mon état d’esprit, ni ma façon de m’entraîner ou encore ma façon de courir, puisque les cartes sont toujours remises à zéro lorsque nous commençons une nouvelle année. En revanche, ça m’a quand même libéré d’un poids, après toutes ces années de travail. Je me suis pas encore confronté au niveau mondial cette année et j’ai hâte de pouvoir le faire, ça va être un bon moyen de voir où j’en suis pendant les World Games puisque 3 semaines après, ce sont les Championnats du Monde donc si j’ai l’honneur de pouvoir représenter mon pays une nouvelle fois en Chine, je vais avoir un dernier axe de travail avec plus de précision.

Les World Games réunissent les meilleurs athlètes mondiaux. Qu’est-ce que représente pour toi cette compétition par rapport à un championnat du monde ?

Tout d’abord, ça représente une fierté, j’ai l’honneur de pouvoir y participer une deuxième fois, et j’ai conscience que dans une carrière, nous n’avons pas forcément la chance de pouvoir le faire plusieurs fois ou même une seule fois. C’est un événement tous les quatre ans donc ça laisse une empreinte dans l’histoire d’une carrière, mais aussi pour aider à développer notre sport au sein de notre pays et avoir plus de visibilité. Les courses sont quand même particulières, car nous ne sommes pas nombreux sur la ligne et surtout un par nation, donc l’approche sur le point tactique est vraiment différent d’une course d’un championnat du monde où nous sommes deux par nation, mais ce sont les règles instaurées par le règlement des World Game

La Chine sera un double terrain de jeu cette année avec les World Games, puis les championnats du monde quelques semaines plus tard. Comment gères-tu ces gros déplacements et ces aller-retours, es ce que vous allez devoir ajuster différemment la préparation avec ton entraîneur, par rapport à une année standard ?

Si ma qualification pour les championnats du monde est validée, le plus gros inconvénient pour moi ou les autres athlètes des World Games va être de pouvoir gérer au maximum le double décalage horaire avec la fatigue que cela engendre sur l’organisme, nous n’allons pas nous précipiter au retour des World Games et nous allons pouvoir suivre des protocoles mis en place avec la FFRS et le Pôle France de Nantes. Forcément, qu’il y aura un ajustement à faire d’autant plus que nous serons de nouveau, quelques jours après notre retour en France, en stage Équipe de France avec le reste du collectif pour une dernière préparation. Le plus gros travail a été fait en amont, donc au retour des World Games la communication avec mon entraineur et le sélectionneur national sera primordiale pour pouvoir entamer cette dernière échéance qui sera seulement 3 semaines après.

Tu n’étais pas présente aux derniers Championnats d’Europe afin de te concentrer sur la préparation des World Games. L’équipe de France y a brillé en terminant première nation européenne. As-tu suivi la compétition ? Est-ce que ces résultats t’inspirent ou te donnent un surplus de motivation à l’approche des grandes échéances en Chine ?

Bien sûr que j’ai suivi toutes les courses et toutes les catégories du Championnats d’Europe, j’avoue que ça fait bizarre d’être de l’autre côté de l’écran, mais c’était vu avec le sélectionneur Nationale depuis quelques mois déjà de ne pas y participer pour laisser place à une préparation pour cette fin de saison chargée. Les résultats ont fait plaisir à voir, et ça m’a aussi mis dans une routine avec des horaires d’entraînements calés exprès pour être présente devant le live à chaque début de course. La semaine est passée plus vite ! La dynamique de l’Équipe de France reste intacte depuis le retour des compétitions après le Covid, et on voit que les athlètes ont à cœur de garder cette première place au classement des nations.

Enfin, que peut-on te souhaiter pour ces deux grandes compétitions ? Peux-tu nous parler de tes objectifs ?

J’ai à cœur de montrer haut les couleurs de la France que ce soit individuellement aux World Games, mais aussi avec mes coéquipières qui sont prêtes tout comme moi pour les Championnats du Monde avec une belle détermination. Mon objectif tout comme chaque année est de devenir Championne du Monde, qu’il se réalise ou non. Ma passion pour ce sport reste plus forte que les échecs que j’ai pu traverser, alors mon souhait est de garder cette flamme qui m’anime.