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On connaît l’attractivité des championnats français pour nos amis étrangers. La Ligue Elite accueille depuis déjà quelques années quelques-uns des meilleurs.

Que ce soit de passage, comme les américains ou les canadiens, ou sur le long terme pour certains tchèques, ce phénomène s’est démocratisé à la Nationale 1, 2 et même 3 pour certaines équipes.

 

Phénomène plus rare, sont les français qui s’exportent… Depuis cette année, on peut compter 3 de nos français à l’étranger et dans un pays frontalier, l’Espagne. En effet, Maxime Langlois, Marius Godano et Jimmy Fort ont passé la frontière avec le but de découvrir quelque chose de nouveau. Les 3 ont fait le choix de la Liga Elite (nom du championnat élite espagnol). 

 

Maxime et Marius sont bien connus du roller hockey français. Le premier fait parti des meilleurs joueurs tricolores, champion Elite 2018, champion d’Europe 2019, Maxime a presque tout gagné en France, et surtout a fait parti de l’Équipe de France, championne du monde en 2017 à Nanjing. 

Marius, lui détient un record qui ne sera sans doute jamais égalé. Membre régulier de l’Équipe de France Junior de 2014 à 2017, il est devenu champion du monde junior en 2014 à Toulouse et en 2017 à Nanjing. Il est le seul double champion du monde junior français. 

Jimmy, lui, est un joueur emblématique de la Nationale 1 de Saint Médard et instructeur freestyle des Bugs. Il est aussi connu pour faire parti de l’Équipe de France de freestyle et participe régulièrement aux championnats de France et du monde de speed slalom. 

 

Mais qu’est-ce qui a poussé ces joueurs à traverser les Pyrénées? 

Pour Jimmy, le choix était simple, « Je voulais avoir une expérience à l’étranger. C’est proche de la France, et j’adore la vie espagnole. J’ai choisi Madrid, parce que quasiment tous mes amis espagnols vivent à Madrid et c’est une ville très accueillante. » 

Jimmy ne s’est pas retrouvé seul dans cette aventure, puisqu’il a été rejoint par Maxime Langlois. Les deux français jouent cette année pour l’équipe Tres Cantos. Pour Maxime, le choix a été motivé par une volonté de découvrir quelque chose de nouveau et de suivre sa copine, Ana Sierra Paredes, membre de l’équipe nationale espagnole féminine. « j’ai suivi ma copine, qui a terminé ses études l’an dernier en France et qui a trouvé du travail ici à Madrid. J’avais aussi envie de découvrir une nouvelle façon de jouer au hockey, de découvrir un nouveau championnat et de nouvelles équipes.« 

Les deux ont connu un début de championnat intéressant. Leur équipe pointe à la 5e place du championnat avec 11 points pour trois victoires en temps réglementaire, une victoire en prolongation et deux défaites contre des grosses écuries du championnat espagnol, Molina Sport et Valladolid. 

Malgré la barrière de la langue, l’intégration de Maxime n’a pas été une problématique…

« Mon intégration avec l’équipe, c’est super bien passé. Le fait, que Jimmy soit là, a rendu la tâche plus facile et puis quelques joueurs parlent un peu français… Après, heureusement qu’il est là parce que ça aurait été dur, je pense. Il est arrivé une semaine avant moi et a facilité mon intégration« , nous confie Maxime. 

La relation entre les deux joueurs, est un échange de bon procédé. Maxime profite de Jimmy pour communiquer, et ce dernier profite du premier pour apprendre et jouer avec l’un des meilleurs joueurs français. « C’est une très bonne expérience de jouer avec Maxime, j’apprend beaucoup à ses côtés« , nous dit Jimmy. Ce qui nous permet de demander avec un brin d’humour, le niveau d’espagnol de Maxime. « Je pense 4 ou 5 sur 10 » nous répond Jimmy en riant. 

 

Un peu plus à l’est de l’Espagne, Marius lui a choisi Barcelone. On l’attendait depuis quelques années en Ligue Elite, mais le plus jeune des Godanos, a choisi l’Espagne motivé par les études. 

« J’avais comme projet d’aller faire mes études en Espagne. Comme j’avais déjà quelques contacts là-bas, j’ai pu combiner mes études et une équipe de hockey plutôt réputée. Je ne suis vraiment pas déçu de mon choix.« 

Et l’intégration dans tout ça? 

« L’intégration a été bonne. Les gars ont été vraiment accueillants avec moi. Après, forcément, il y a la barrière de la langue, qui rend la tâche plus difficile. La prise de marque est plus longue que dans une équipe française, mais tu apprends à communiquer autrement » nous raconte Marius.

Rubi pointe à la 7e place du championnat avec un début de saison compliqué que nous explique Marius, « Le début de championnat varie entre les bonnes performances et les moins bonnes. On vient de battre Bilbao, qui était premier du championnat, mais en même temps, on perd contre des équipes à notre portée!« 

 

Et le niveau dans tout ça?

Pour les trois joueurs, le championnat espagnol présente des différences par rapport à ce qui se fait en France. 

Pour Jimmy, le niveau est différent de la Nationale 1 et nous explique que le jeu y est plus agressif. « Le niveau est un peu différent de la N1 française. Le jeu est plus agressif et les systèmes de jeu sont un peu différent. » Sentiment partagé par son coéquipier, « Le niveau y est très bon. C’est rapide et plus physique, ce qu’il manque parfois à la Ligue Elite. Mis à part ça, je trouve que ça reste un peu fou fou. En France, le jeu reste plus structuré qu’ici » explique Maxime.

Pour Marius, le niveau de la Liga Elite, la place au-dessus de la N1, mais en-dessous de la Ligue Elite. 

« Les équipes espagnoles jouent moins bien collectivement que certaines équipes de N1, mais ils ont des individualités, meilleures que certaines équipes Elite. Par contre, aucune équipe arrive au niveau de Rethel, Villeneuve ou Grenoble. » 

 

Marius se voit bien rester. La vie à Barcelone est telle, qu’on peut le comprendre. « Pour l’instant, je suis vraiment bien à Barcelone et bien comme joueur de Rubi. Je ne sais pas de quoi sera fait les prochaines années !« 

 

Jimmy Fort doit lui de son côté jongler avec sa préparation freestyle, rendu compliqué à Madrid. « Ici à Madrid, c’est un peu compliqué d’avoir une bonne piste où trouver un club qui a du roller freestyle. Là où j’habite, j’ai une petite piste de roller, où je peux pratiquer mes entraînements de speed slalom. Le seul bémol, c’est que ce n’est pas couvert et quand il pleut ça devient compliquer. » 

 

Maxime Langlois (et peut-être Marius Godano) fera bientôt un retour en France, avec les premiers stages Équipe de France qui arrivent. 

 

 

Leur statistiques depuis le début de saison:

Maxime Langlois : 8 MJ – 10 PTS – 4 B – 6 A – 10 MP

Jimmy Fort: 6 MJ – 1 PTS – 1 B – 4 MP

Marius Godano : 8 MJ – 8 PTS – 6 B – 2 A –  4 MP