« Je veux être fière de ce que j’ai accompli après chaque course ! »
Marine Balanant progresse de saison en saison. A son palmarès, déjà plusieurs titres de championne de France et une médaille d’argent au championnat d’Europe chez les Juniors. Depuis deux saisons, la voilà propulsée chez les Seniors avec au bout une mention très bien pour la sociétaire du Gap Roller, championne de France du marathon en mai à Tréveneuc – elle conserve son titre acquis en septembre 2021 à Louhans – et championne de France du 10km à points sur piste en juillet à Saint-Pierre-lès-Elbeuf. Sans oublier une première place au classement général de la Coupe de France Marathon Roller sous les couleurs de l’ACS World Team. C’est donc tout « naturellement » que les portes de l’équipe de France Senior se sont ouvertes pour celle qui est désormais établie au pôle France de Talence après être passée par le pôle espoir de Saint-Brieuc.
Bonjour Marine. Félicitations pour ta victoire au classement général de la Coupe de France Marathon Roller !
Bonjour. C’est ma deuxième saison dans la catégorie Senior et, même si j’ai toujours performé en marathon par rapport à d’autres distances, cette année, je me suis plus affirmée sur ces courses et donc ça s’est concrétisé par ma victoire sur la Coupe de France Marathon Roller. J’ai vécu plein de bons moments, entre les petites victoires, les courses plus difficiles, peu classiques comme le Roll’Athlon, les partages avec l’équipe ACS World Team… Mais pour moi, le meilleur moment, c’était le championnat de France marathon de Tréveneuc, parce que c’était une course difficile : le fait d’avoir tout donné rend l’arrivée encore plus belle. Je trouve que les victoires ponctuelles sur les différentes courses sont plus concrètes mais je suis très heureuse d’avoir remporté le classement général de cette CFMR 2022, en espérant qu’il y ait encore plus de monde qui se la dispute l’année prochaine !
On imagine que c’est également une grande satisfaction d’être sélectionnée en équipe de France pour le championnat d’Europe de L’Aquila…
C’est une très grande satisfaction. Surtout que ça a été plus difficile pour moi sur les dernières courses. Donc je suis très fière de cette sélection et encore plus motivée pour le championnat d’Europe en septembre. Les entraînements, c’est d’abord une bonne préparation hivernale. Puis après, il faut réussir à combiner la préparation et les courses pendant la saison pour prendre du rythme et de l’expérience. Quant à l’engagement, il faut être prête à s’entraîner très souvent et à mettre certaines choses de côté. Mais quand on est motivée et qu’on voit les résultats arriver, ça passe au second plan. Surtout que pendant l’hiver, j’ai pu combiner mes études avec mes entraînements sans soucis. Et pendant la saison, on vit des expériences tous les week-ends avec les différentes compétitons et les voyages, donc ce sont des engagements plus que rentabilisés. Je m’entraînais sur des routes quand j’étais dans mon club à Gap donc j’ai toujours apprécié les courses longues. Après, je suis arrivée au pôle espoir à Saint-Brieuc, et comme on s’entraînait beaucoup sur la piste, j’ai commencé à performer aussi sur les courses plus « classiques » sur piste et les anneaux routiers. Mais au fond, même là, je préfère les courses plus physiques type course à points.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Je ne vais pas faire de compétitions cet été. Donc ma prochaine échéance, c’est le championnat d’Europe. Je n’ai pas un objectif précis de place pour ce championnat : je vise plus une performance. Je veux faire de belles courses, emmener ma leader le plus loin possible si je suis coéquipière et être fière de ce que j’ai accomplis sur la piste après chaque course. Bien qu’évidement, obtenir une médaille, c’est toujours quelque chose ! Ensuite, il reste quelques marathons, avec Berlin principalement : c’est le plus gros marathon de la saison. Puis le championnat du monde clôturera l’année 2022. Je n’ai pour l’instant jamais participé à aucun championnat du monde, ce qui est mon objectif. Je ne sais pas si c’est pour cette année, mais si ce n’est pas le cas, ce sera pour l’année prochaine !
Vincent Esnault
Photo : Cécile Vincent
