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Big Air RollerLa réforme du championnat de France entamée en 2014 modifie profondément les habitudes ancrées depuis 1998. Ceux qui n’ont connu que les formats précédents et qui nous rejoignent n’ont pas forcément les tenants et aboutissants des évolutions apportées. Voici quelques explications de la stratégie appliquée depuis 2014.

Etat des lieux au 1er janvier 2014 :

Le championnat de France était noyé dans la masse des contests (une trentaine en France), dont plusieurs étaient biens mieux reconnus par les pratiquants. Le circuit du FISE était redevenu « concurrent » après avoir été affiché comme le circuit fédéral des coupes de France.

Nous proposions trop d’épreuves pour trop peu d’événements par épreuve : 1 titre était possible par catégorie en street, en rampe, en bowl et en mini rampe, mais le calendrier ne comptait que 4 dates en 2013, et chacune d’entre elles était spécifique à une seule spécialité.

Nous proposions un format unique de passage et de jugement dans chacune des spécialités, quelquesoit le niveau, l’âge ou le sexe des compétiteurs, alors même que le circuit international est plus souple en s’appuyant sur un règlement propre à chacune des organisations qu’il labellise.

Notre première mission : FEDERER

photo_ride_freestyleFace à ce constat, nous avons cherché des solutions pour donner envie aux différents acteurs de la scène street de travailler ensemble et lui redonner la place qu’il mérite.

Nous avons pris conscience que le simple fait d’imposer un système de notation et de déroulement unique était le principal blocage.

Et comment pourrait-il en être autrement : Nos sites de pratiques sont tous différents ! Certains d’entre eux favorisent donc un style de pratique, parfois plus aérien, parfois uniquement basé sur les grinds ou encore sur la pratique en courbe. De la même manière, d’un pratiquant à l’autre, la vision du street repose pour certains sur la technique, pour d’autres sur la créativité ou sur le style…

Pour trouver le modèle qui peut fédérer, il fallait donc intégrer tous les modèles possibles et ne pas limiter le street à une vision unique.

La solution s’est donc imposée à nous : ne pas remettre le titre de Champion de France sur une seule date et un seul skatepark, avec un modèle de jugement et de déroulement singulier, puisqu’ils en font le champion d’une vision simpliste de notre sport. De là est née l’idée de remettre le titre à l’issue d’un circuit dont chaque étape est prise en compte.

Donner envie… Il fallait ensuite lever une seconde contrainte, celle d’imposer aux participants de prendre une licence pour participer aux compétitions. Pour fédérer les riders, notre objectif n’est pas d’imposer la licence comme condition de participation aux événements que nous labellisons, mais bien de leur donner envie de la prendre. Nous avons donc permis aux organisateurs d’inscrire des non licenciés aux compétitions comptant pour le Championnat de France, qui ont donc accès aux récompenses de chaque compétition. En revanche, seuls les licenciés marquent des points pour le titre et la récompense qui va avec : le séjour dans un skatepark indoor Européen… Backyard en 2014, Rotterdam en 2015.

Notre seconde mission : Garantir une équité sportive

dates_circuit_roller_street_2015En permettant de multiplier les systèmes de jugement et les modalités de passage, on prend le risque de ne pas donner de repères pour préparer les compétitions à ceux qui jouent le titre. Mais à bien y regarder, c’est déjà ce qui se fait sur les contests internationaux, et chaque rider semble s’y adapter, de la même manière qu’il doit s’adapter à chaque nouveau spot. D’un point de vue sportif, à l’image de ce qui se fait à l’international, nous avons donc limité nos exigences envers nos organisateurs à deux points :

  • Afficher à l’avance les règles de jugement et de déroulement de leur événement,
  • proposer les mêmes catégories d’âge sur toutes les compétitions pour pouvoir additionner les résultats.

Sur le premier point, quelquesoient les règles affichées, il y a toujours un risque que le juge arbitre aie à les adapter sur place du fait d’un trop grand nombre d’inscrits, nous incitons donc tous les riders à se pré-inscrire pour qu’ils aient un maximum de chances d’évoluer dans les conditions prévues. Sauf compétition en indoor, il restera toujours le risque météo, qui peut conditionner des modifications importantes. Nous ne pouvons que demander à ce qu’elles soient le mieux annoncé possible aux inscrits avant leur passage.

Enfin, pour ne pas faire du manque d’argent un obstacle au titre, nous avons limité au strict minimum (la moitié du nombre d’étapes 2* +1) le nombre d’étapes prises en compte pour déterminer le titre, tout en cherchant à optimiser la répartition géographique de ces étapes.

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