Bonjour Juliette. A quelques heures du début du championnat d’Europe 2016, quel bilan tires-tu de ton début de saison ?
A ce stade de la saison, je suis très satisfaite de mes résultats. Je gagne le trophée international de Lagos au Portugal, j’obtiens mon tout premier podium aux 3 Pistes en remportant le trophée en sénior pour la trentième édition, je remporte 5 titres de championne de France et 2 médailles d’argent et je suis actuellement en tête du classement général de la coupe de France des marathons. En fait, je réalise de loin ma meilleure saison nationale et internationale et c’est évidemment très plaisant. Et j’espère continuer sur ma lancée cet été…
Ta sélection en équipe de France pour le championnat d’Europe acquise, quelles sont tes ambitions maintenant ?
Ce championnat d’Europe sera le neuvième pour moi. Je n’ai malheureusement pas toujours pu être à mon meilleur niveau lors des échéances passées, mais j’espère cette année être en forme le jour J et me battre avec mes coéquipières pour obtenir des podiums. Je sais que cela va être très compliqué vu les adversaires que nous avons. Mais l’équipe de France ne doit pas non plus faire de complexe, et j’espère que nous réussirons à tirer notre épingle du jeu. J’ambitionne évidemment de faire partie de la sélection pour le championnat du monde en Chine, même si pour le moment je suis concentrée sur le championnat d’Europe qui va débuter.
Tu fais partie des toutes meilleures patineuses européennes, mais on a l’impression que tu as encore franchi un palier cette année…
Chaque année, je me remets en question et j’essaie de faire toujours mieux pour progresser et être à mon meilleur niveau. Forcément, avec l’âge, j’ai acquis de l’expérience, mais j’ai aussi appris à mieux écouter et à faire confiance. Cette année, j’ai pu m’entourer de personnes de très grande qualité qui m’aident à mieux m’entrainer, tout en m’évitant les blessures. J’en profite d’ailleurs pour les remercier : l’hôpital Larrey de Toulouse avec Madame Pecourneau et Monsieur Souviraa, les kinés de Pibrac et bien sûr mes entraineurs. Je pense vraiment que c’est une des clés de ma réussite cette année. Et puis j’ai peut-être aussi un peu plus confiance en moi qu’avant, un peu plus de réussite, un peu moins de blessures…
Quelles seront vos principales adversaires au championnat d’Europe ?
Nos principales adversaires cette année seront semblables à celles de l’an dernier. C’est-à-dire, l’Italienne Francesca Lollobrigida, la Belge Sandrine Tas et la Hollandaise Manon Kamminga. L’Allemande Mareike Thum peut également être très dangereuse. Chaque course sera différente, mais les opportunités seront minces : il ne faudra pas hésiter et saisir toutes les opportunités qui se présenteront.
D’après toi, quelles sont les meilleurs atouts et les principales qualités de l’équipe de France ?
Je pense que nous avons une équipe de qualité. Flavie Balandras est très forte physiquement : elle l’a prouvé au championnat de France en faisant presque toute la course à élimination en tête. Clémence Halbout a toujours été très rapide, et elle a d’ailleurs remporté toutes les épreuves de sprint sur lesquelles elle s’est alignée. Maelann Le Roux est devenue assez polyvalente et est capable de réaliser de belles performances sur plusieurs types de course. Et enfin Melissa Bellet a de grandes qualités de sprinteuse et j’espère qu’elle saura se faire plaisir sans complexe face à ses nouvelles concurrentes. Quant à moi, j’espère que mon état de forme, mon expérience et ma réussite cette année me permettront d’être un atout important pour l’équipe de France !
Et bien bonne chance à vous toutes et bon championnat !