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Après des rencontres de poule parfaitement négociées, Fabien Savreux ne peut être que satisfait de son équipe de France. Mais lui, plus que quiconque, sait que le plus dur commence maintenant avec la phase finale à élimination directe. Entretien avec le sélectionneur français.

A TOURCOING, propos reccueillis par JOFFREY VANHOLLE 

Fabien, revenons tout d’abord sur la rencontre d’hier face à la Suisse (3-0). Tout n’a pas été simple, mais vous l’emportez…

« Nous gagnons ce match à l’expérience. Il y a deux ans, au Brésil, nous l’avions déjà emporté de justesse 4-2, en poule. Nous savions que ça serait compliqué. C’est une équipe qui ne propose pas grand-chose devant mais joue très serrée derrière avec une super gardienne (Jager, NDLR). J’avais dit aux filles qu’il était important de marquer rapidement. Au bout de 30 secondes, nous avons une grosse occasion que nous ne mettons pas au fond. Derrière, nous doutons et la confiance est dans le camp suisse. Heureusement, nous nous en sortons à l’usure. L’objectif était de terminer premier de notre groupe qui n’était pas le plus relevé. Voilà une bonne chose de faite. » 

Après la première phase, quelle est l’équipe qui vous a le plus impressionné ?

« L’Argentine, forcément, sur ce qu’elle a montré contre l’Espagne (7-1). Après, elle devrait jouer l’Italie en quarts, une équipe qui défend en zone et pourrait bien la gêner. Maintenant, la voie est tracée jusqu’à la finale (où elle pourrait retrouver la France, NDLR). Je suis plus surpris du Portugal, qui avait fini quatrième au dernier mondial, et qui ne finit que troisième de sa poule. Mais c’était à prévoir. J’avais dit que le niveau était homogène. Les Portugaises avaient la maîtrise de leurs matchs. Mais pas le mental nécessaire. A ce niveau-là, c’est ce qui peut faire la différence ». 

Et vous, vous situez-vous toujours au niveau du podium ?

« Oui mais ça reste homogène comme je le disais avant. Nous ne sommes jamais à l’abri d’une déconvenue. Hier, j’ai aussi senti mon équipe un peu fébrile parfois. Mais ça a tenu ».

L’Inde, ce soir en huitièmes, peut-on parler d’un match gagné d’avance ?

« Ça va passer, je ne me fais pas de soucis pour ça. Le but sera de poursuivre notre chemin et engendrer de la confiance ».

 Les choses sérieuses commenceraient donc sans doute demain avec… la Colombie ?

« Oui, si la logique est respectée. Nous les avons battu en amical vendredi dernier (9-2, NDLR). Mais cela ne veut rien dire. Un match amical ne vaut pas un match de compétition. Si nous devions rejouer le Chili (défaite 3-6 jeudi dernier, NDLR), je suis sûr que ce serait un autre match. Pour un quart de finale, la motivation est décuplée de chaque côté ».

Au niveau de l’ambiance, le public continue de répondre présent à chacune de vos sorties. Est-ce-que ce soutien peut faire la différence ?

« C’est forcément un avantage quand nous sommes dans le dur, comme hier par exemple. Maintenant, je sais aussi que quand nous ratons de grosses occasions d’entrée contre les USA et la Suisse, c’est aussi à cause du stress lié à l’envie de bien faire devant notre public ».

Comment les filles vivent-elles ce début de mondial ?

« Elles le vivent très bien, elles sont très à l’aise. Je leur laisse beaucoup d’autonomie, c’est ma façon de fonctionner. J’essaye de leur proposer une journée rythmée. Petit déjeuner, entraînement à 11 heures, repas puis séance vidéo… Tout est bien calé pour évacuer toute pression. Après, quad on revient à la salle, la pression monte. Mais ça prouve une fois de plus l’envie de bien faire des filles ».

FRANCE – SUISSE : 3-0 (0-0)

  • Buts: Laboyrie (24′), Leborgne (25′), Malard (29′)
  • France : Abiven, Daribo, Denest, Heng, Renier, Lafourcade, Leborgne (cap), Laboyrie, Malard, Michoud.
  • Suisse : Jager, Pluss L., Kammermann, Ellenberger, Senn, Schuler, Pluss N., Schneider, Moor, Moser. 

Crédit photo : Loic Cousin (Slap’On’Graphie)