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STYLE – PHYSIQUE – TACTIQUE

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Le Roller Derby est l’un des derniers sports à avoir intégré la Fédération Française de Roller et Skateboard. En provenance des Etats-Unis, ce sport a rapidement conquis de nombreux pratiquants dans l’Hexagone. Très tactique, le Roller Derby allie à la fois vitesse et contact, tout cela dans une ambiance amicale et survoltée.

Naissance du Roller Derby

Le Roller Derby se pratique en quads (patins à roues non alignées). Il est né au milieu de la Grande Dépression, en 1929, à Chicago, lorsque son inventeur, le promoteur Léo Seltzer, eut l’idée de simuler un marathon Los Angeles / New York sous l’œil des caméras sur une piste circulaire et couverte. Les équipes composées d’un homme et d’une femme devaient parcourir pas moins de 57.000 tours.

photo_roller_derbyLes participants étaient tellement pris par le jeu qu’ils finissaient par se bousculer les uns les autres afin de gagner la course, qui durait des heures. Léo Seltzer vit tout de suite que l’intérêt de la course résidait dans les affrontements qu’elle engendrait. Ce fut un succès immédiat avec près de 20.000 spectateurs dès la première semaine. C’est alors que le roller derby devint un objet de culture populaire américaine et des clubs fleurirent partout en Amérique du Nord.

Après une période très faste, venant même jusque dans l’hexagone dès 1936, sous le nom de « roller catch », le roller derby perdit de sa notoriété dans les années 80, notamment à cause de suspicion de triche et du côté trop spectacle et catch qu’avait la pratique.

Relancé en 2000 au Texas, le roller derby contemporain est désormais un sport international à prédominance féminine comptant des clubs partout dans le monde, en Australie, en Belgique, au Canada, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, en Suisse, en Suède, au Royaume-Uni et bien-sûr en France. Il existe aussi des équipes masculines mais en moins grande proportion que les équipes féminines. La grande majorité des clubs de roller derby suit les règles officielles établies par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association) et la MRDA (Men’s Roller Derby Association)

Les règles

photo_roller_derby_2Un match de roller derby en quelques chiffres

Le jeu se déroule sur une piste ovale de 30 m sur 16 m. Un match se compose de deux mi-temps de 30 minutes. Une mi-temps est découpée en sous-périodes, appelées jams, d’une durée maximale de 2 min ; entre deux jams, s’écoule une période de 30 secondes pendant laquelle les équipes sont autorisées à changer les joueuses envoyées sur le terrain. Au total, une équipe peut compter jusqu’à 15 joueuses sur une feuille de match.

Le jeu

Sur le terrain, 10 joueuses s’affrontent, chaque équipe étant constituée :

  • Une jammeuse
  • Quatre bloqueuses (dont une «pivot»)

Le principe est simple : les bloqueuses des deux équipes doivent rester groupées en un «pack», roulant à allure modeste autour de la piste. Les jammeuses vont devoir doubler un maximum de fois le pack en effectuant des tours de piste. A chaque fois qu’une jammeuse double une adversaire (en lui prenant un tour) sans faire de fautes, elle fait gagner un point à son équipe. L’équipe avec le plus grand nombre de points au terme des deux mi-temps gagne le match. Le rôle des bloqueuses est donc d’empêcher la jammeuse adverse de les doubler tout en facilitant le passage à travers le pack de leur propre jammeuse.

photo_roller_derby_3Pour cela, les contacts, appelés blocages, sont autorisés mais réglementés :

  • Il est autorisé de bloquer une adversaire avec toute partie du corps située entre les épaules et les mi-cuisses, à l’exception des coudes, des avant-bras et des mains.
  • Il est interdit de frapper une adversaire en dessous des mi-cuisses, au dessus des épaules et dans le dos.

Passage initial

À chaque jam, lors de leur premier passage dans le pack, les jammeuses ne marquent pas de point. La première à traverser le pack dans les règles obtient le statut de «lead jammeuse». Elle peut alors appeler la fin du jam lorsqu’elle le souhaite avant la fin des deux minutes, en tapant de façon répétée sur ses hanches avec ses mains.

Le statut de lead jammeuse est extrêment important puisqu’il permet à la jammeuse l’ayant obtenu, en mettant fin au jam au moment opportun, d’empêcher tout gain de points par l’équipe adverse.

Pénalités

Le jeu en lui-même est très réglementé ; les actions suivantes sont interdites et donc pénalisées :

Bloquer de façon illégale (voir plus haut) Bloquer hors des limites de la piste, Doubler par l’extérieur de la piste, Bloquer dans le sens inverse du jeu, Se lier à d’autres joueuses pour empêcher le passage d’une adversaire…

photo_roller_derby_4Selon la gravité de la faute, la joueuse sera sanctionnée par un passage de 30 secondes en prison. Une faute grave ou un trop grand nombre de passages en prison peuvent conduire à l’exclusion d’une joueuse.

Arbitrage

La teneur des règles et la vitesse du jeu font du Roller Derby un sport complexe à arbitrer. L’équipe d’officiels encadrant un match est à la hauteur de l’enjeu : sont nécessaires pas moins de 7 arbitres sur patins (SO – Skating Officials) et 11 arbitres sans patins (NSO – Non Skating Officials) !

Les premiers ont pour rôle de surveiller le bon déroulement du match, c’est-à-dire d’en assurer la sécurité, de siffler les pénalités commises par les joueurs, et de compter les points marqués par les jammeuses. Les indispensables NSO assurent quant à eux le suivi du match en s’occupant du chronomètre, en gérant la prison, en gardant une trace des pénalités et des scores, etc.