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Logo de la fédération française de roller et skateboard

L’équipe de France de skateboard, bien que constituant la plus grande délégation européenne avec sept riders, n’a malheureusement pas réussi à monter sur le podium de ces Jeux olympiques à Paris. Malgré la déception du clan tricolore, cette participation a été marquée par des performances prometteuses, laissant entrevoir un potentiel pour les futures compétitions.

*Street masculin : Une désillusion pour Aurélien Giraud*

La plus grande chance de médaille française reposait sur Aurélien Giraud, champion du monde 2022. Cependant, ce dernier n’a pas réussi à finaliser un run complet lors des qualifications, compromettant ainsi ses chances de se qualifier pour la finale. Avec un seul trick validé sur cinq tentatives, il termine à la 16e place, une performance non représentative compte tenu de l’immense talent de celui qui était vu comme un prétendant sérieux à la victoire.

*Vincent Milou : Un retour encourageant malgré les obstacles*

Malgré une blessure importante à la cheville survenue en mai, Vincent Milou a réussi à se hisser aux portes de la finale. Son run, bien qu’incomplet, a impressionné par son caractère innovant et sa technicité, lui permettant de décrocher une honorable 9e place. Ce résultat est d’autant plus remarquable compte tenu des défis physiques auxquels il a dû faire face.

*Joseph Garbaccio : Le risque n’a pas payé*

Conscient qu’il devait prendre des risques pour espérer une place en finale, Joseph Garbaccio a multiplié les tentatives audacieuses. Cependant, après plusieurs chutes, il n’a pu faire mieux qu’une 20e place. Son approche risquée, bien que louable, n’a pas produit les résultats escomptés cette fois-ci.

*Street féminin : Lucie Schoonheere, une performance prometteuse*

Du côté du street féminin, Lucie Schoonheere, la benjamine de l’équipe de France olympique, a réalisé une prestation remarquée. Avec un run complet et des tricks bien exécutés, elle termine à la 11e place, un résultat très encourageant pour la suite de sa carrière. Cette performance témoigne de son potentiel pour les futures olympiades, laissant espérer de belles réussites dans les années à venir.

*Bowl féminin : Émilie Alexandre et Louise-Aina Taboulet*

En bowl féminin, Émilie Alexandre a réussi à passer ses trois runs avec un score honorable, se classant à la 16e place de la compétition. La Marseillaise a su montrer de la consistance, même si cela n’a pas suffi pour se hisser dans le haut du classement.

Quant à Louise-Aina Taboulet, la jeune perpignanaise de 15 ans, elle, n’a pas réussi à finaliser ses runs cette fois-ci. Malgré une 21e place non représentative de son niveau, elle dispose du potentiel et des tricks nécessaires pour s’inscrire, tout comme Lucie Schoonheere, dans une trajectoire de réussite pour Los Angeles 2028. 

*Bowl masculin : Vincent Matheron confirme son retour*

Enfin, en bowl masculin, Vincent Matheron a signé un run complet qui constitue l’une de ses meilleures performances de l’olympiade et confirme la remontada de Budapest en juin. 

Il termine à une respectable 12e place, confirmant son niveau de compétition et sa capacité à rivaliser avec les meilleurs.

Bien que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances, les performances des riders français laissent entrevoir un avenir prometteur pour le skateboard tricolore.

*Le mot du DTN Sébastien Sobczak*

« Cette olympiade nous rappelle à la réalité du niveau de la fédération : du potentiel mais encore beaucoup de travail pour stabiliser un haut niveau de performance. 

Le déficit d’équipements sportifs de stature internationale a été en frein, tout comme le manque de structures permanentes d’entraînement afin que nos athlètes, pour certains très jeunes, trouvent le point d’équilibre entre pratique intensive et réussite scolaire.

Des pistes intéressantes sont actuellement à l’étude pour palier ce manque.

Une structure permettrait d’apporter tous les services nécessaires à la haute performance, que ce soit dans le domaine physique ou mental, avec un accompagnement quotidien au plus près des besoins des athlètes. Mais maintenant l’heure est au bilan critique de cette olympiade, avec l’ensemble des parties prenantes, pour en tirer les enseignements permettant d’entamer un nouvelle étape de la transformation du modèle de performance fédéral en skateboard. »

Crédit photo de couverture : Odd ANDERSEN / AFP