Metz-Ennery
La 3e rando Mirabelle s’est jouée en deux étapes, les 10 et 11 juin. Entre ville et voie verte, l’expérience a séduit les participants qui en redemandent.
Metz, samedi 10 juin, 19h, parking 3, boulevard de Trèves. Un premier patineur arrive, patins aux pieds, tandis que quelques autres chaussent tranquillement à l’arrière de leur voiture. Non loin de là, Blandine, Philippe, Céline et de nombreux autres bénévoles du Roller Ennery club installent ce qui sera le point de départ de la rando urbaine du soir. La première étape, en fait, d’une Rando Mirabelle -labellisée Rando verte Roller- nouvelle formule, revue et imaginée par l’équipe d’Eric Boivin, le responsable de la section roller. « Les autres années, nous explique-t-il d’entrée de jeu, la rando Mirabelle se passait le samedi, et comme les participants venaient parfois de loin, certains dormaient sur place la veille ou le soir même. Et nous avions l’habitude, avec quelques motivés, de leur proposer un tour de la ville, pour visiter. » L’idée a donc naturellement gagné du terrain pour désormais en faire profiter le plus grand nombre et déplacer la randonnée en voie verte au dimanche, « ce qui est peut-être plus simple pour les déplacements », nous ont confié quelques patineurs aguerris.
Briefing, distribution des radios et consignes de sécurité. À 19h30, public et staffeurs sont quasiment en place, mais le départ est quelque peu différé. Qu’importe. Il fait beau, il fait bon, l’envie de rouler est partagée et l’ambiance déjà au maximum.
Une première rando urbaine…
Top départ, les patineurs s’élancent et quittent le parking pour emprunter l’accès sous le chemin de fer et, très vite, se retrouver loin de la route, le long de l’eau, entre décor patrimonial magnifique et espaces aquatiques et verdoyants. Metz la belle se laisse découvrir…
La rando est un peu technique, les revêtements ne sont pas toujours des plus roulants, les pavés présents, les lattes en bois des ponts aussi. Les pentes, les descentes et le côtoiement des piétons ralentissent certains patineurs, mais sans réellement arrêter personne. Et surtout, quel plaisir de rouler en cortège en pleine ville ! Les passants applaudissent, les patineurs profitent, la ville entière savoure la présence des rollers en son sein, calmes, silencieux, respectueux, intégrés. La cathédrale, les berges, les parcs, les places du centre-ville, l’hyper-centre et ses terrasses… tout, ou presque, est passé en revue pour une balade pittoresque et réellement dépaysante où les staffeurs glissent quelques mots d’explication tout en surveillant les passages et sécurisant les traversées.
À plus de 22h, et quelques 13km plus tard, nous revoilà sur le parking du départ. Convivial, le point de ravitaillement d’arrivée est pris d’assaut et les premiers remerciements fusent tandis que, déjà, certains se renseignent pour le lendemain.
Du côté de l’organisation, le sourire est de rigueur, la sortie a été belle et, dans l’ensemble, très appréciée. Mais la Rando Mirabelle n’est pas terminée. Il faut songer à la seconde étape et se reposer. Rendez-vous tôt le lendemain.
… et 30 km en voie verte
Dimanche, 8h, parking du Sporting club à Ennery. Autre ambiance, presque plus studieuse. Il fait déjà chaud, malgré l’heure matinale, mais les sourires sont toujours là. Les visages, désormais familiers, se croisent et se saluent avec plaisir en enfilant patins et protections. Lunéville, Saint-Paul, Bar-le-Duc… les noms des clubs s’affichent sur les combinaisons ou les tee-shirts. Les patineurs, pas forcément très nombreux, mais vraiment motivés, sont venus de toute la région, et parfois de plus loin, pour profiter de la 3e édition d’une rando qu’ils ont déjà appréciée par le passé, ou qu’ils découvrent. Eric Boivin, toujours en forme, distribue les dernières consignes et lance le cortège qui sillonnera vaillamment toute la campagne avoisinante, avec quelques très jolis passages. Non sans (parfois) quelques difficultés, rapidement surmontées car parfaitement encadrées. Au titre des superbes découvertes d’un parcours tout neuf, on retiendra le passage original sur le barrage, des montées hautes en couleur et des kilomètres de piste très roulante où il y a moyen de se faire vraiment plaisir, quel que soit le niveau de pratique. Le long du canal, dans les champs ou au cœur des villages très tranquilles traversés, bonne humeur et esprit sportif résonnent et sont communicatifs.
Le retour est presque trop rapide, malgré une chute malheureuse, et c’est presqu’à regret que patineurs et encadrants se quittent, non sans avoir partagé d’abord le repas de l’amitié. Le rendez-vous l’an prochain sonne comme une évidence, tant ce week-end a fait du bien aux yeux, au cœur et aux jambes. Avec un petit air de « pas assez » et de « reviens-y » qui pourrait peut-être être amélioré l’an prochain. Parce que quand on aime, on ne compte pas.
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