« De nouveaux titres sont à notre portée l’an prochain ! »
Si la France est montée à la deuxième place du classent des nations à Rosario, c’est bien entendu grâce à des athlètes d’exception qui sont allés chercher des médailles. Mais c’est aussi grâce à la politique menée par la DTN tout au long de l’année, devant ou derrière les caméras. Arnaud Gicquel et Matthieu Boher, les deux entraîneurs nationaux, nous dressent le bilan des championnats du monde 2014.
Quel bilan faites-vous des équipes de France à l’issue du championnat du monde de Rosario ?
Sans aucun doute, les résultats de ces championnats du monde en Argentine font partie des meilleurs jamais obtenus. Avec 21 médailles dont 7 titres, nous sommes cette année la deuxième nation en termes de résultats. Pourtant, la saison a été compliquée (blessures et autres maladies) pour beaucoup de nos athlètes. Et pour couronner le tout, l’arrivée sur les terres Argentine a été marquée par la fracture du scaphoïde d’un de nos meilleurs sprinteurs, Gwendal Le Pivert. Malgré cela, le groupe France est resté motivé et sérieux tout au long de la préparation. D’expérience, un championnat du monde hors Europe et d’autant plus au mois de novembre est souvent compliqué pour les nations européennes. Malgré cela, nous avons su briller dans l’adversité et nos résultats en sont d’autant plus beaux, aussi bien chez les Juniors que chez les Seniors.
Comment qualifieriez-vous l’état d’esprit de la sélection ?
L’état d’esprit de l’équipe de France a été à la hauteur de ce que l’on attendait. Les patineurs de l’Hexagone ont su optimiser leur période de préparation et ont su se soutenir les uns les autres durant tout le championnat. Le triplé des Seniors hommes au marathon et la Marseillaise chantée par l’ensemble de l’équipe sur le podium de cette course résume assez bien la cohésion et l’envie de gagner de chacun jusqu’à la dernière course. Par ailleurs, soyons réalistes, la dynamique des résultats a joué en notre faveur…. Les champions d’exception restent des hommes ou des femmes avec une forte personnalité et la frontière entre la victoire et la défaite est souvent ténue. Les grandes déceptions ou les grandes joies font partie de la construction de chaque athlète.
La France se classe deuxième nation mondiale à l’issue de ce championnat du monde : est-ce un achèvement ou reste-t-il des points à améliorer ?
Evidemment, ce n’est pas un achèvement ! De nouveaux titres sont à notre portée l’an prochain. Il va falloir que chaque athlète s’investisse au quotidien pour garder son titre ou défendre sa médaille. Sur le papier, nous avons les moyens de faire aussi bien en 2015 car beaucoup de nos Juniors n’étaient qu’en première année de leur catégorie et nos Seniors peuvent rester en haut de l’affiche. Cependant, nous restons prudents sur les pronostics car dans le sport, rien n’est jamais acquis. Ce qui est sûr, c’est que les résultats obtenus cette année nous encouragent à poursuivre la politique que nous menons pour le haut niveau.
Photo : Arnaud Gicquel et Matthieu Boher dans le collectif France lors du podium du marathon des Seniors hommes (crédit photo : Nathalie Planelles)