Espace dirigeant Espace licencié Boutique Presse Partenaires
Logo principal du site

Retour sur deux semaines de Skateboard intenses et riches en émotions qui ont vu s’affronter successivement streeters et bowlriders venus du monde entier, dans un skatepark flambant neuf aux dimensions plutôt généreuses !

Les championnats du monde 2022 initialement prévus à Rio de Janeiro, Brésil, en novembre dernier, ont finalement été reportés et délocalisés aux Émirats Arabes Unis suite à l’invalidation du Stu Open brésilien par la fédération internationale World Skate. Sharjah se situe à une  vingtaine de minutes de route de Dubaï, lorsque la circulation est fluide, et le complexe qui accueille ces championnats du monde de skateboard se trouve dans un tout nouveau quartier, encore en construction, qui sort de terre au milieu de nulle part et dont la confection a été confiée au cabinet d’architecture Zaha Hadid, gage d’un projet hors norme, le skatepark, lui, a été réalisé par les équipes de California Skateparks.

Première semaine, Street et Marseillaise !

La compétition a commencé par le Street, étaient présents pour défendre les chances françaises: Charlotte Hym, Aurélien Giraud, Jéromine Louvet, Vincent Milou, Lucie Schoonheere, Lawrence Ravail, Joseph Garbaccio, Cerise Michaud et Ben Garcia
Chez les femmes, Jéromine Louvet conservera un goût amer de ses qualifications, en effet, après un premier run moyen, elle effectue un 2e run sans faute qui, c’est sûr, lui offre la qualif en quart de …sauf qu’à la 38e seconde d’un run qui en compte 45, le speaker lui annonce que le chrono n’étant pas parti elle devra recommencer son run, gros coup au moral, tant pis, Jéromine se remobilise et s’élance à nouveau mais malheureusement les choses ne se passent pas aussi bien que lors de son passage précédent et plusieurs chutes viendront ponctuer cet ultime passage. La réclamation déposée par notre head coach, Alexis Jauzion, n’y changera rien, Jéromine termine à la 56e place de ces championnats du monde, déçue. 

Lucie Schoonheere aussi en gardera un souvenir mitigé, après des practices solides et un run bien ficelé elle chute sur son premier trick lors de ses 2 runs de qualification, à ce niveau ça ne pardonne pas et Lucie se classe 41eme.

Cerise Michaud a également montré de belles choses mais une chute sur un fs fifty-fifty la prive d’une éventuelle qualification en quart de finale, elle termine 36eme, ce qui est très prometteur sachant qu’elle sortait de blessure et qu’elle n’avait que très peu skaté de l’hiver par manque d’infrastructure dans sa région.

Charlotte Hym, fidèle à elle-même, enchaîne ses 2 runs sans faute et passe au tour suivant. En quart de finale et malgré un 2e bon run scoré 45.80pts, notamment grâce à un switch boardslide sur le gap to rail, elle échoue à une place de la demi-finale, ce qui lui permet tout de même de se classer 17eme mondiale, son meilleur résultat sur un tel événement, de bonne augure en vue de la qualification aux jeux de Paris 2024.

En street hommes, Benjamin Garcia, Lawrence Ravail, Joseph Garbaccio, Vincent Milou et Aurélien Giraud représentaient le team France, tous doivent passer par les qualifs à l’exception d’Aurélien pré-qualifié en quart de finale suite à son résultat à Rome en juin dernier.
Déception pour Lawrence Ravail qui ne se classe que 61eme et ne passe pas l’étape des qualifications malgré un premier run sans chute mais qui n’aura pas su séduire les juges.

Même constat pour Benji Garcia, le bordelais a proposé un premier run très solide, technique et engagé, mais malheureusement n’a pas réussi à poser son dernier trick, switch fs bluntslide sur le gros rail, ce qui le positionne à la 59 eme place finale.

Vincent Milou figurait, à juste titre au vu de ses résultats en contest tout au long de l’année, parmi les favoris de cette épreuve, après s’être tranquillement affranchi des qualifs, Vincent a connu quelques déboires en quart de finale avec une chute lors de chacun de ses 2 runs, on connaît la sanction, son parcours s’arrête donc à ce niveau de la compétition avec une 29 eme place mondiale. 

Joseph Garbaccio a enfin montré de quoi il était capable en atteignant pour la première fois les demi-finales d’un championnat du monde grâce à un premier run de quart scoré 73.07pts. 5 eme provisoire à l’issu de la première demi-finale, il finira finalement 12 eme de ce contest, ce qui est une excellente performance et qui offre de belles perspectives dans l’optique de la qualification aux jeux.

Aurélien Giraud, comme expliqué plus haut, entrait en lice au niveau des quarts de finale, malgré un premier raté il réalise un 2eme passage sans faute ponctué d’un nollie bs flip sur les 3 blocs noté 81.08pts, il passe les quarts en 3e position le jour de son anniversaire. En demie, c’est son incroyable bs flip 360 sur le triple set qui lui permet de se classer 5e et donc d’atteindre la finale. La finale fut intense et riche en rebondissements, un véritable jeu des chaises musicales avec Gustavo Ribeiro, Ginwoo Onodera et Kelvin Hoefler mais au final, le hardflip bs 180 par dessus le hubba jusqu’au plat et le bs flip 360 sur le triple set auront fait la différence malgré un run à 84pts, Aurélien devient champion du monde Street 2022, bravo Aurel!!

2eme semaine, place au Park et aux bowlriders

Émilie Alexandre, Louise-AÏna Taboulet et Madeleine Larcheron représentaient la France chez les femmes, chez les hommes le team était composé de Tom Martin, Noé Montagard, Jean Pantaléo, Édouard Damestoy et Vincent Matheron.
Chez les dames, Madeleine Larcheron, affaiblie par une cheville douloureuse, n’a pas su faire preuve de son habituelle consistance, en manque de confiance elle passe à côté de ses mondiaux et termine 42eme

Émilie Alexandre championne de France en titre, passe sans problème les qualifications mais se rate complètement lors des quarts de finale avec 2 runs incomplets, victime de chutes sur des tricks qu’elle maîtrise parfaitement d’habitude, peut-être un peu de pression? Quoi qu’il en soit elle se classe a une respectable 31eme place. 

Nana Taboulet elle aussi passe tranquillement la marche des qualifs, mais en quarts, malgré un bon premier run scoré 64.60pts, elle échoue à 3 places de la qualification en demi-finale, déception pour elle sur le moment mais cette 19eme place mondiale est tout de même une belle performance pour la championne de France U16 !

Chez les hommes, parcours bien plus court qu’espéré pour Tom Martin, champion de France en titre, qui n’a pas su compléter les 2 runs de qualification dont il disposait, et c’est bien dommage parce qu’aux entraînements il montrait de bien belles choses Tommy, il se classe finalement 54eme, loin de son potentiel. 

Noé Montagard n’ira pas au delà des qualifications lui non plus mais aura montré du très lourd, notamment son 2e run (56.80pts) terminé par un ollie 540 mais manquant probablement d’un peu de puissance et d’amplitude d’après les juges, Noé se hisse à la 40eme place mondiale. 

Jean Pantaleo lui non plus ne passe pas le cap des qualifications, son 2e run, sans chute, ne permet pas de scorer suffisamment pour prétendre disputer les quarts de finale malgré un run original, mais sans doute un peu trop brouillon, 38eme place finale.

Edouard Damestoy, récemment auréolé du titre de champion du monde de vert’ et vainqueur de l’épreuve de méga park des X-Games, arrivait avec un nouveau statut sur ces world championships, statut qu’il a respecté en franchissant l’étape des qualifications sans problème, c’est en quart de finale que les choses ont tourné pour lui, en effet, à la dernière seconde des practices il entre en collision avec un autre rider et subit une lourde chute (on apprendra plus tard qu’il souffre de 2 fractures aux vertèbres…), souffrant du dos, il ne peut pas montrer l’étendu de son talent et termine 32eme aux Émirats. 

Finaliste des jeux de Tokyo, Vincent Matheron n’avait participé à aucune compétition internationale depuis et donc ne savait pas vraiment comment se situer par rapport à la concurrence, premier élément de réponse avec un premier run de qualif scoré 67.20 qui l’envoie tout droit en quarts. Petite update du run en quart: five-O to lipslide, long smith dans le deep end, nose dive (ollie nose bonk en rentrant dans la courbe, trick nommé par Vincent car seul à le faire!) qui lui permet d’obtenir un score de 69.37pts, juste assez pour atteindre les demi-finales ! Autre son de cloche en demie, Vincent n’aura su terminer aucun de ses 3 runs (contre 2 dans les tours précédents) et termine 14eme du championnat du monde Park 2022, il reste du travaille mais c’est tout de même rassurant après près de 2 ans sans grosse compétition.

Une quinzaine positive pour le Team Skateboard France dans l’ensemble avec en point d’orgue le titre en Street pour Aurélien Giraud. Quelques déceptions aussi bien sûr mais également quelques confirmations sur le potentiel des riders présents, reste encore du travail mais ces championnats du monde viennent tout de même récompenser les efforts des riders et du staff, merci à tous et bravo !