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Quelques mois après le titre de championnes du monde acquis en Italie lors des derniers championnats du monde, les filles ont repris le chemin des stages ce week-end. À quelques mois de réaliser l’exploit, une pilier du roller hockey féminin avait pris la décision raccrocher les patins.

Avec 73 sélections en compétition officielle, Marion Dalzotto aura marqué notre sport et reste avec Marina Corbeil, les détentrices du record de sélections sous le maillot bleu. 

Pour l’occasion on revient avec elle sur son parcours en Equipe de France et ce titre:

 

 1. Pourquoi cette décision d’arrêter l’Equipe de France?

C’était une décision pas évidente à prendre. En Equipe de France depuis 2005 et le mondial à Bercy, c’est une énorme page de ma vie qui se tourne. Cela faisait quelques mois que je me posais la question d’arrêter le haut niveau, mais mon amour pour la discipline et le maillot bleu me rattrapaient toujours. J’ai fait des sacrifices au quotidien pendant des années pour être au niveau pour l’Equipe Nationale. En prenant un peu d’âge, mes priorités se sont déplacées. Je n’ai pas su trouver les ressources personnelles pour m’imposer seule ou en petit comité (Covid oblige) de vraies séances pour maintenir mon niveau de hockey. Je n’ai jamais aimé faire les choses dans la demi-mesure. Le constat établi que je ne voulais plus m’investir suffisamment dans ma préparation, la décision d’arrêter l’EdF s’est imposée comme une évidence pour rester en accord avec mes principes.

 

2. Quel est ton prochain challenge Roller hockey ? et sportif?

Ayant déménagé récemment sur Annecy, j’aurais beaucoup aimé faire une saison en N3 avec les garçons ici, et une saison en parallèle avec les filles des Owls. Mais en désaccord avec les restrictions sanitaires en vigueur dans notre sport, j’ai fait le choix de ne pas jouer. Je m’épanouis ailleurs. En Outdoor, dans de la randonnée et du trail cet été. J’espère pouvoir bien progresser à ski (il y a du boulot) pour aller goûter au ski de randonnée plus tard.

 

3. Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience EDF ?

L’Equipe de France et la pratique du sport à Haut Niveau m’ont tellement appris. Au fil des rencontres, des saisons, des compétitions, la discipline, la solidarité, la persévérance et le goût de l’effort pour atteindre ses objectifs. Et bien d’autres choses qui concourent à qui je suis aujourd’hui.

 

4. Quel est ton meilleur souvenir en EDF?

Il y en a beaucoup. Des moments de joie, mais aussi moins réjouissants, qui au final aboutissent à des choses constructives. Difficile de choisir un, plus qu’un autre. Mais je me rappelle avec toujours beaucoup d’émotions le mondial à Roccaraso en 2011. On finit 3ème après une phase de poule à se faire un peu peur, à gagner le 1/4 au but en or. La cohésion était très forte dans le groupe, c’est ce qui nous a portées. Humainement, c’était intense.

 

5. Quelle joueuse t’a le plus marquée?

Idem que la question précédente. Sur 15 années en EdF , j’ai eu la chance de jouer aux côtés de nombreuses joueuses. Difficile de réduire à une ? Laetitia Philippon, Gwenola Personne et Marina Corbeil qui ont marqué mes premières années en EdF. Avec du talent et du charisme comme peu d’autres. J’ai toujours eu une grande considération pour « mes » gardiennes et un besoin de tisser des liens forts avec elles. Pour ne citer qu’elles 3, Marie Binet, Manon Violette, Marion Mousseaux. Des filles à qui je faisais confiance les yeux fermés sur la piste et qui te guidaient toujours très justement depuis leur zone.

 

6. Pas de regret d’être partie juste avant le titre mondial ?

Cette question revient souvent. Mais très sincèrement, je n’ai aucun regret. Cela ne sert à rien selon moi de se projeter en se disant « j’aurais pu goûter à l’or avec elles ». Avec moi dans le groupe, le résultat aurait peut-être été différent. Car ce sont ces filles-là, avec ce staff, qui ont réussi à créer l’équilibre parfait sur la semaine pour aller au bout. J’ai toujours fait les choses à l’instinct, et mon choix était bien réfléchi. Du coup, bien dans mes baskets quant à ma décision, j’ai savouré derrière mon écran la victoire des filles en Finale. Leur joie était tellement communicative. Et je savais tout le travail accompli pour y arriver.

Merci pour ces quelques lignes, mention spéciale aussi aux entraîneurs et membres du staff que j’ai pu avoir pendant ces années en bleu. J’ai pu voir l’évolution positive de la discipline vers le Haut Niveau grâce aux moyens développés par la Fédération. Je savoure ma chance d’avoir pu vivre au travers de ma passion toutes ces expériences, ces voyages, ces rencontres.

Merci.