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Bonjour Mathieu, c’était à ton tour de monter sur ton premier podium de Coupe du Monde ce week-end et c’est celui de la Mass Start, l’épreuve qui sourit le plus à l’équipe de France. Comment te sens-tu après avoir décroché ta première médaille en coupe du monde Senior ?

Cette troisième place fait extrêmement plaisir, je suis super heureux d’avoir réussi à monter sur le podium, une première en senior !

J’avais déjà réalisé plusieurs victoires en division B ou en
Neo-Senior sur la Mass-Start, mais avec un plateau aussi relevé que la Mass-Start de Milwaukee, c’est une première !

Quand j’y pense, je n’avais même pas encore commencé la glace que certains patineurs sur cette Mass-Start avaient déjà fait des podiums en Coupe du monde…

Parle-nous de ta Mass Start. Aviez-vous une tactique à deux avec Timothy, on vous a vu partir plusieurs fois en décaler ? Qu’est-ce que tu t’es dit quand vous aviez quasiment mis un tour au peloton et que tout le monde s’est relevé ? Tu as su résister au retour du peloton dans le dernier tour, as-tu tout de suite su que tu étais troisième en passant la ligne ? 

Actuellement, il me manque encore un peu de pointe de vitesse pour pouvoir jouer un sprint final avec les meilleurs. Timothy est dans le même cas et c’est pour cela que nous tentons souvent de nous échapper. Parfois, ça passe, parfois ça chasse !

Je regardais l’écran géant pour savoir où le peloton se situait et quand j’ai vu le peloton à moins d’une ligne droite devant, j’ai vite compris que ça pouvait aller au bout !

L’entente devant n’était pas la meilleure et à 2 tours de l’arrivée, j’ai tenté de m’échapper pour ne pas laisser le peloton revenir trop vite sur nous. Je donne tout ce qu’il me reste sans me retourner et je lance le pied, car je savais que ça revenait vite (je les entendais arriver).

Quand je passe la ligne, je ne suis pas sûr, j’attends de voir l’écran géant et là, je vois 0,06 seconde devant le quatrième Bart ! Je n’y croyais pas trop, car c’est déjà arrivé que des changements soient faits à l’affichage, mais quand l’annonce est faite avec le speaker, c’était un feu d’artifice de bonheur !

J’étais vraiment heureux mais surtout tellement soulagé de pouvoir finir ce périple avec un podium…

Ta médaille vient clore un gros déplacement en Amérique. Comment se sont passées ces 3 semaines pour toi, était-ce une case à cocher dans ta saison ? Nous avons appris que vous avez été malade, comment cela t’a-t-il impacté ?

Le déplacement au Canada et aux USA était quelque chose que j’avais coché depuis que j’ai commencé à m’entraîner en avril dernier.

Calgary est réputé pour être une glace rapide et les qualifications pour le mondial ont souvent lieu là-bas. J’avais de grosses attentes pour cette coupe du Monde.

Malheureusement, j’ai enchaîné les galères… Un hématome au pied depuis novembre, un adducteur qui me lâche début janvier et je suis tombé malade en arrivant sur le continent américain…

Mentalement, ce n’était pas une des meilleures périodes de ma vie et forcément on commence à douter de beaucoup de choses dans ces moments-là. J’ai énormément de chance d’avoir ma famille qui me soutient à 100 % et d’avoir ma petite amie qui est avec moi sur le déplacement américain.
Avoir des personnes qui vous poussent à être meilleur et qui génèrent de la positivité au quotidien m’a permis de trouver l’énergie nécessaire pour atteindre ce podium.

Ça a été un énorme soulagement, ça concrétise énormément de travail. Bien sûr, ça n’efface pas toutes les galères, mais ça va me permettre de repartir sur des nouvelles bases pour la fin de la saison !

Les fondations ont déjà été posées, une autre pierre a été posée avec ce premier podium, maintenant il me reste pas mal de pierres à ajouter pour construire la maison pour laquelle je m’entraîne depuis plusieurs années !

Vous êtes de retour en Europe, quel est la suite du programme ? La prochaine coupe du monde aura lieu en Pologne, tu retournes directement à Inzell pour préparer la dernière partie de la saison ?

Il reste encore deux Coupes du Monde avant les championnats du Monde en Norvège mi-mars prochain : la Pologne et les Pays-Bas.

La saison n’est pas finie et le plus important reste à venir ! Je rentre à Inzell jusqu’à la prochaine étape pour pouvoir me ressourcer et préparer la fin de la saison !

En ce moment même, je suis dans l’avion, mais j’étais tellement hâte de pouvoir me retrouver sur la ligne de départ et courir à nouveau !

Bravo pour ta médaille qui est bien méritée. Nous te souhaitons d’en décrocher d’autres maintenant que ton compteur est ouvert.